Outre les systèmes de vidéosurveillance destinés à surveiller et sécuriser votre entreprise, votre magasin ou votre habitation, il existe des caméras de sécurité dont le but est d’assurer la sécurité des lieux publics. Disposées dans les rues ou à proximité d’établissements publics, la caméra de surveillance extérieure vise à augmenter la sécurité des personnes et des biens en prévenant l’acte malveillant. Ces systèmes peuvent également servir à la lutte anti-terroriste en prévenant d’éventuels attentats dans les gares ou aéroports par exemple. Enfin, ils servent à contrôler la vitesse des automobilistes et entrent dans le cadre de la prévention routière (radars, repérages d’infraction au Code de la Route, etc).
La vidéosurveillance urbaine : un peu d’histoire
C’est le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, qui dans les années 90 dote sa ville d’un système de vidéosurveillance complet destiné à assurer la sécurité de ses concitoyens. On compte de nos jours pas moins d’un million de caméras de sécurité présentes dans les villes françaises, notamment dans les gares, sur les routes ou dans les transports publics.
En février 2009, Michèle Alliot-Marie fait de la vidéosurveillance un objectif primordial en matière de sécurité intérieure. La Ministre a déjà mis en place dès 2007 un plan de vidéoprotection qui consiste en partie à raccorder les centres de supervision urbaine (CSU) gérés par les communes aux commissariats et gendarmeries. Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) peut assurer l’intégralité du coût de ces raccordements sous certaines conditions.
Concernant les transports en commun, la SNCF et la RATP testent et adoptent dès 1976 ces équipements de vidéosurveillance afin d’optimiser la sécurité des usagers et dotent les gares et stations d’ « équipement à agent seul » (EAS).
La Capitale parisienne adopte quant à elle le « Plan de vidéoprotection pour Paris » en 2009 qui vise à renforcer considérablement de système de vidéosurveillance de la Capitale.
Aujourd’hui, le nombre de caméras de sécurité disposées dans une ville française est un critère objectif de degré de sécurité de la dite ville et du « bien vivre » de ses habitants.
Caméras de sécurité dans les lieux publics: une législation spécifique.
La loi autorise l’installation de caméras de sécurité dans les lieux publics depuis le 17 octobre 1996. Toutefois, ces installations sont soumises à une législation particulière :
- Aucune caméra de sécurité ne doit filmer l’entrée ou l’intérieur du hall d’un immeuble d’habitations.
- Toute personne qui a été filmée a le droit de visionner les images où elle apparaît. Le demande doit être adressée à la personne ou à la collectivité responsable de l’exploitation du système.
- Toute vidéo doit être détruite au bout d’un mois.
- Toute personne ayant été filmée peut demander à vérifier la bonne destruction des images où elle apparaît.
- En cas de procédure judiciaire, l’accès aux images peut être refusé et/ou les images peuvent être conservées dans un délai supérieur au délai légal d’un mois.
- Les maires et préfets peuvent équiper leurs villes d’un système de vidéosurveillance mais ne peuvent pas faire appel à une société privée (article 1 de la loi du 12 juillet 1983)
- Les associations, fondations et entreprises privées peuvent faire installer un système de vidéosurveillance mais subissent la même interdiction que les mairies et préfets (loi du 23 juillet 2006).
Bien que très prisés par les mairies, ces systèmes de vidéo-surveillance de lieux publics représentent d’importantes dépenses. En effet, outre le matériel qui comprend en général un grand nombre de caméras de sécurité, son installation doit se faire dans le respect des normes légales et nécessitent de rémunérer des agents de sécurité pour visionner les images enregistrées ainsi que du personnel qualifié pour l’entretien et la maintenance technique du dispositif. Consultez ce lien pour le confort et la sécurité de votre maison.